miércoles, octubre 12, 2011

RUE DE TAMBOUR. LE MAGASIN QUI AVAIT ÉTÉ DU COUSIN SALVADOR SASTRE.



C'est fin 1945,début 1946 que Monsieur et Madame Estadés - donc mes parents- ont vendus à tierce personne le fond de commerce du "Fruit d'Or" de la rue Cérés nº 32 pour aller s'installer au 24 de la rue de Tambour, à deux pas de la Place de l'Hotel de Ville et prendre en charge le magasin d'alimentation générale qui auparavant avait été de leur cousin, Monsieur Salvador Sastre ressortissant espagnol décedé à Reims le 30 aôut 1944 jour même de la libération de la dite ville par l'armée américaine du Général Eisenhower.
Salvador Sastre, célibataire,était décédé sans enfants et mes parents, par intermédiaire de mon oncle Monsieur Bisbal commerçant rue de Vesle et Monsieur Matías Vicens commerçant à Chalons sur marne (aujourd'hui Chalons en Champagne) qui étaient les mandataires du frère,de la soeur et de deuix nièces du cousin Salvador, avaient acquis le dit fond de commerce.
De ce magasin auquel mes parents rebatisèrent avec une nouvelle enseigne: " A la corne de l'abondance" à la place de l'ancienne du " Jardin d'Espagne" j'ai souvenance de la chapelle ardente pour les obsèques de Salvador ( début septembre 1944) mais principalment d'une reunion familiale chez nous pour célebrer le final de la guerre et rendre grace à Dieu de nous avoir gardé en vie ou a assisté au complet toute la famille habitant Reims. Nous,Papa, Maman et moi bien entendu, mais aussi celle de mon oncle.
Je crois que c'est la seule fois que, chez Monsieur et Madame Estadés, toute la famille de mon oncle avait fait acte de présence.
Aussi je me rappelle du jour ou mes parents ont fait introniser une immage du Sacré Coeur de Jesus.Mon oncle et quelques uns de mes cousins et cousines sont venus pour l'occation. Un prêtre de la Cathédrale à béni la petite statue (imitation céramique) que maman avait achetée.
Le séjour dans cette petite rue qui va de la place du Forum à celle de L'Hotel de Ville se correspond à celui ou je fréquente l'école Saint André rue Raymond Guyot tenu par les frères de Saint Jean Baptiste de la Salle et ou j'ai fait ma communion privée dans l'église parroisse du même nom et j'ai reçu le sacramment de la confirmation des mains de Son Excellence Monseigneur l'Archevêque Louis Marmottin primat des Gaulles-Belgique.
En comparaison avec le "Fruit d'Or" de la Rue Cérés, la "Corne de l'Abondance" de la rue de Tambour était une épicerie de dimention plus modeste. Je me souviens d'une cour avec des voisins (un instituteur Monsieur Baudry entre autres) d'un hangar avec un vieu camion du temps du cousin Salvador que papa et maman ont vendus.
Et aussi je me rappelle de voisins de la rue et du quartier.Joâo un antiquaire portugais qui habitait sur le trottoire d'enface et chez qui parfois maman amait faire quelques petits achats.Goldstein, un tailleur de conféssion juive dont les parents étaient morts pendant la guerre gasés par les nazis.Madame Zrim juive égalment; un vieux boulanger trés xénophobe; mais surtout et principalment je me souviens de la famille Walter qui habitait au dessus des Pompes Funèbres Galichet Place de l'Hotel de Ville.
Marie Walter, une dame blonde et mince,avait trois enfants.Une fille Marie Thérèse et deux garçons Michel et Jean. Ce dernier blond comme la maman et à peu prés de mon même âge fut un camarade de classe et d'école. Son frère Michel -lui brun et trés bricoleur- était venu quelques fois aidé papa au magasin.
En compagnie de maman, je suis allé rendre plus d'une fois visite à Madame Walter dans leur appartenement située au 7º ou 8º étage.De la fenêtre de leur salon,les automobiles circulant sur la place de l'Hotel de Ville me semblaient des jouets d'enfants.
En 1948 mes parents vendent à nouveau leur magasin, lequel est acheté par Messieurs Odilon Michel et Clément Piquet.
Ce magasin situé juste à coté de La Maison dite des Musiciens et qui faisait coin avec la Rue Cotta avait été ouvert,la premmière fois dans les années 10 ou 20 du xxº siecle, par un oncle de maman Antoni Alberti (Fornalutx 1878-Reims 1923) qui était aussi son parrain. A la mort de Monsieur Alberti,le cousin Salvador en compagnie de la veuve du défunt,née Blanche Déhu,en avait pris la charge.
Je me rappelle de tante Blanche.Je la revois en grande tenue de deuil le jour de l'enterrement et des obsèques de son neveu par alliance. Aprés la mort de Salvador elle est parti à Paris chez les enfants de son premmier mari qui était son beau-frère et donc ceux-ci ses neveux.
A Reims,au cimmetière de l'Est (Rue Jean Jaurés) dans le caveau de Monsieur et Madame Antoine Alberti reposent mon grand oncle et le cousin Salvador Sastre.
Tante Blanche -qui chérissait tellement cette tombe semble t'il- fut inhumée à P
aris.