domingo, octubre 29, 2006

Salvador, le cousin de ma mère


















C’etait un brave type . Sûrement il n’aurait pas tuer une mouche. Pendant la Grande Guerre de 14-18 – se trouvant déja en France et comme employé chez son oncle Jacques – il fut l’un des premmiers habitants de Reims qui prirent part à l’extinction de l’incendie de la Cathedral.
Il était né en 1.886 à Majorque – la bas aux Iles Baléars – dans le sein d’un foyer paysan de la contrée de Sóller; ainé des enfants du segond mariage de son père qui portait le même prénom que son papa.
A la mort en 1923 de son oncle Antoine – frère de sa défunte mère – il avait pris la sucession de la petite epicerie fruiterie que Monsieur Alberti avait rue de Tambour, jusqu’ a coté de la Maison des anciens comte de Champagne; pas trés loin de la Place de l’Hotel de Ville: Au Jardin d’Espagne
Son nom de famille, en français, serait sinonyme de tailleur. Salvador Sastre était commerçant en fruits et primmeurs.
Il est mort à Reims, le 30 août 1.944 – jour de la libération de l'ancienne ville des sacres par les alliés – au comissariat de police du IVº canton situé presque au commencement de l'avenue de Laon. Il est mort d'un souffle au coeur selon le constat signé par le médecin légiste et le témoignage d'un compatriote, Monsieur Canellas de Palma de Majorque restaurateur Place du Marché, qui aurait identifié le cadavre à la “ Morgue”.
Que c'etait'il passé ? Qu'avait'il fait?
Faisait'il de la politique?
Je ne pense pas.
Lorsque on se trouve à l'étranger on y travaille mais on se mêle pas avec la politique du sîte. En général c'est ce que – sauf quelques exceptions - ont toujours mit en pratique la plupart des majorquins séjournant en France.
Sympatisait'il avec les boches ? Je le doute fort.
Pétain ? Mes parents et mon oncle Bisbal – ses cousins germains – ne cachaient pas leur admiration modérée pour le héros de Verdun et l'homme de l' armistice de 1.940. Mais lui Salvador, le cousin Salvador- l'oncle Salvador comme je l'appellais suivant la coutume du pays des ancêtres – je ne saurait quoi vous dire.
La bas à Fornalutx – au village natal – son frère Antoine, agriculteur, avait fait partie du comité local d' “ Izquierda Republicana “ ( la Gauche Républicaine) le parti du Président de la République Monsieur Manuel Azana Diaz; et pour cause arrêté au début de la guerre civile par des miliciens de la Phalange. Mais Salvador n'etait inscrit nulle part. Il faisait son boulot de commerçant. Un point c'est tout.
Mais la matiné de ce 30 août 1.944 historique, des voisins de la rue de Tambour ont dénoncé Monsieur Sastre. Les F.F.I. sont venus le chercher à la maison ou il se trouvait avec la tante Blanche; une veille dame veuve de l'oncle qui lui avait laissé le magasin. Il était entreint de se raser la barbe. Parait'il qu'une semblable scêne aurait eu lieu exactement huit avant – le 30 août 1.936 – au village majorquin ,lorsque les phalangistes arrêterent Antoine Sastre. Le frère puiné de Salvador se rasait aussi la barbe.
Quelle était donc la dénnonce dont était objet Monsieur Sastre, de Reims ? Eh bien tout simplement celle d'afameur.
Il aurait refuser, un jour, de vendre de la marchandise à des voisins pour cause du rationnement et ces derniers s'emprésserent de se venger pour ce fait, profitant de “la Libération” et quand le prétendu “affameur espagnol” se préparait à sortir, à la rue, pour fêter la journée.
Ceux qui ont connus et vécus la deuxième guerre mondiale, savent, ou tout au moins ont entendu dire, que la vente des aliments n'était pas tout a fait libre mais sujette au rationnement de certains produits.
Les dennonciateurs auraient mit aussi l'accent sur la circonstance de que des soldats allemands étaient clients du magasin de Monsieur Sastre. “ Au Jardin d'Espagne”.
La même chose. Que l'on soit allemands, français, espagnols, américains, ou n'importe quoi, les gens ont besoin de se nourire et de se ravitaller. Il était donc logique que les allemands se trouvant à Reims – entre le 7 juin 1.940 et le 30 août 1.944 – aillent achetter dans les épiceries et magasins d'alimentation général de la dite ville. Oser leur nier la vente de ce qu'ils demandaient à l'épicier ou fruitier – apart d'un acte de résistance tout a faut stérile et déplacé – pouvait entraîner des conséquances trés graves pour ce dernier vue les circonstances de la guerre et de l'occupation étrangère de la France.
De toute façon je ne crois pas que, sans motifs, Salvador Sastre, du 24 de la rue de Tambour de Reims, ait réfuser de vendre des pommes de terres ( c'est un exemple comme un autre) à n'importe qui. Fusse t'il allemand ou français.
Quand tous ces évenements ont eu lieu, j'étais un gamin d'apeine quatre ans. De Salvador – de l'oncle Salvador comme je vous ai dit auparavant – j'en ai un souvenir vague et trés difuminée.
Je crois le voir, dans son magasin, avec sa casquette plate, sa blouse grise et son tablier bleu. Quand à la tante Blanche – qui habitait avec lui et qui était aussi la tante de ma mère puisqu’elle avait été mariée avec son oncle et parrain – les souvenirs sont encore plus vagues. Mince, cheveux blancs, portant un chapeau avec un long voile noir de grand deuil le jour des obsèques de Salvador.
Je me souviens un peu de ces obsèques. Elles ont eu lieu un matin début du mois de septembre à la Cathedrale de Reims. La levé du corps se fit au magazín de la rue de Tambour ou avait été placé la chapelle ardente.
Un monsieur des pompes fúnebres Galichet est venu. Il portait un uniforme assez semblables à ceux que portaient les huissiers de la Banque de France. Il est entré dans la petite píèce ou était réunie la familla et les amis. A mode de salut il nous a dit: “ Je vous donne la main du coeur”. ( Mon père en parlait souvent de cette phrase – je vous donne la main du coeur – qui avait retenue son attention). Ensuite est arrivé le prêtre. Quatre hommes ont sorti le cerceuil et l’on placé dans le corbillare tiré par deux cheveaux. Le cortège s’ est dirigé vers la Cathédrale, passant par la Place de l’ Hotel de Ville. Derrière le corbillare il y avait la tante Blanche avec ce long voile noire dont je vous ai parlé avant. ( La famille reprochait à cette dame de n’avoir pas évité l’arrestation de Salvador quand la police et les FFI sont venus le chercher).
A continuation mon oncle Antoine Bisbal avec Monsieur Mathias Vicens, de Chalons sur marne ( aujourd’hui Chalons en Champagne) représentant son frère Jean veuf de la petite soeur de Salvador, assassinée, dans la propriété de S’Heretat à Soller- Majorque, quatre mois auparavant. Mes parents et moi venions ensuite.
Je crois avoir vu ce jour la, deux jeunes filles ,venu de Paris, qui étaient les filles ou petites filles du fils de l’oncle- parrain de maman ( beau fils de sa veuve, puisque issu d’un précedant mariage). C’est la seule fois que j’ai vu ces personnes.
A dire vrait il n’y avait pas grand monde. On ne va pas à un enterrement d’ un espagnol – d’un étranger ressortissant d’un pays gouverné, par “ un ami” d’Hitler – regardé comme suspect de collaboration et accusé d’affameur.

Assister,à l’époque, à pareil céremonie, si tu n’y était pas obligé pour raisons familiales, tu n’allait pas te compliquer l’éxistence.
La messe des morts ,à l’église, fu célebrée, au bas du coeur du maître autel, par un vicaire de la Cathédrale avec diacre et sous diacre. Monseigneur Gayet, curé archiprêtre de la parroisse, donna l’absoute au cerceuil avec l’eau bénite et l’encens autour du catafalque; entourrés de candalabres d’un coté et autre, ou l'on avait
placé le cerceuil.
Finalment on ést parti vers le cimmetière de l’Est – de l’avenue Jean Jaurés – ou Monsieur Salvador Sastre a été inhumé prés de son oncle et prédécésseur, Antoine Alberti, dans le caveau achetté par Blanche Déhu – sa segonde épouse – lors de son décé, le 23 juillet 1.923, aussi à Reims.
Peu aprés la mort de Salvador, Blanche Déhu a quitté la ville de Reims pour aller chez ses enfants ou beaux enfants dans la banlieu de Paris. Elle ést morte dans les années cinquantes. Elle qui voulait être enterrée aux cotéx de son cher mari, Antoine Alberti, repose loin de ce cimmetière de l’ Est de Reims ou aussi furent entérrés, en avril 1936 et septembre 1937, mon frêre ainé ( nommé Jean comme moi) et ma soeur Thérese.
Salvador Sastre était célibataire. Il avait 56 ans.
En 1.968 est mort, au village natal de Fornalutx. Antoine Sastre – le frère puiné – arrêtté en 1.936 par les phalangistes quand il était entreint de se raser.
Qu’ils reposent tous en paix.

Jean Antoine Estadés de Moncaire.

Photo d'en bas: Tombes du Cimmetière de l'Est à Reims. Premmière à gauche celle d'Antoine Alberti (1.871-1.923) ou aussi est enterré Salvador Sastre.

Photo suivante: Années 20 ou 30. Un repas de majorquins á Reims. Salvador Sastre serait, semble t'il, le troisième à droite.
Photo d'en haut: Portrait carnet de Monsieur Salvador Sastre né, en 1886, à Fornalutx Majorque et décédé le 30 août 1944 à Reims.






































1 comentario:

Unknown dijo...

Bonjour
interessant votre article sur ce Salvador Sastre

Pour votre information le frere de mon arriere grand pere(pedro sastre) avait un magasin de fruits et primeurs a chalon..
Et en 1945, mon arriere grand pere a ete mis en prison ou residence surveillée à nantes pour avoir vendu des fruits et legumes aux allemands pendant la guerre,avant d'etre libéré ,car ,etant espagnol, on ne pouvait rien lui reprocher....il s' en est mieux sorti que salvador

Stephane