martes, noviembre 14, 2006

C'etait un 14 novembre 1939 à Gueux et un mardi aussi





















Bien entendu personnellement j'en ai pas,evidemment, souvenance.


J'étais si petit si minuscule - qu'il est impossible materielementque je me'n rappelle.



Logiquement ce sont mes parents qui me l'ont raconté.
Papa et maman - d'origine des Iles Baléars comme vous savez - ouvrirent, en juin 1936 à Reims, un magasin d'alimentation et épicerie fine dans la rue Cérès tout à coté de la Chambre de Commerce. Parait'il que ce fut le premmier magasin en fruits et légumes - de luxe- a être mit en place dans la dite ville de Reims.

Aprés les naissances manquées d'un garçon mort-né et d'une fille septmoisine qui survecut une demie-heure, en 1.939; déja agés de 47 et 43 ans, ils attendaient une troisième naissance.
On se trouve déja au mois de novembre. Le onzième du calendrier. Celui de la Tousaint et de tous les fidels trépassés. Il y a déja deux mois que le gouverment français, avec le britannique, a déclaré la guerre à l'Allemagne. Craignant sûrement quelques bombardement de la Lutwafe sur la ville; le ginecologue conseille, á mes parents, que Madame Estadés aille se reposer à la campagne pour le prochain accouchement. La petite commune de Gueux sera choisie.
C'est donc ici - a Gueux ( code postal aujourd'hui 51390 et avec 1.426 habitants censés en 1939 - qu'aura lieu ma naissance à la Ferme Poncelet. Le propiétaire de la dite ferme s'appelle Pol Edmond August Poncelet. C'etais le beau fils de Monsieur Wiessen, le segond mari de sa mère. Engagé dans la Résistance, Monsieur Poncelet sera déporté par les allemands. Il est mort le samedi 29 juillet 1944 à Harteim en Autriche. Il était né, le mercredi 22 mars 1909, à la Ville aux Bois-les-Pontavers dans le département de l'Aisne en Picardie.
Selon le bottin téléphonique - pages blanches - un monsieur Poncelet, prénommé Yves - habiterait actuellement Gueux, S'il est ou non parent du resistant mort en déportation j'en ai pas une certitude totale; mais,s'agissant d'une petite commune ou les habitants se connaissent,la probalité est tres haute.De toute façon ,lors de leur séjour à la ferme en la dite année 1.939, mes parents ne connurent que Monsieur et Madame Wiessen ainsi que leurs enfants. Un garçon Jean et deux filles. Une d'elles prénnomée Marie; que par la suite nous avons eu l'occation de rencontrer; principalment lorsqu'en 1,948 fut découverte la plaque, sur le mur exterieure de la maison, en souvenir de son demi frère Pol Poncelet.
Maman parlait toujours en bon terme de cette famille campagnarde, braves paysans et tres francs et trés patriotes français comme cela va de soi.Elle me racontait que Monsieur Wiessen lui disai: " Eh bien Madame Estadés votre gosse y ne va pas devenir costeau si vous ne mangez que de la pannade".
Papa lui aussi gardait un bon souvenir.Le matin il prennait le bus pour Reims afin d'aller ouvrir le magasin et le soir - vers cinq ou six heures - c'etait l'opération inverse sur Gueux.
En plus de la famille Wiessen, mes parents connurent d'autres gens du village comme la sage femme ( je crois que c'était, celui la,son emploie) Madame Hugo et son mari. Nous avons eu occation de nous rencontrer plusieurs fois par la suite. Ils avaient deux garçons. Claude et Bernard. L'ainé est mort à la Maison Blanche de Reims à conséqueance d'une chutte de byciclette. Il n'avait que dix huit ans. Lorsque je nacqui,ce garçon, avait une dizaine d'année.
Une autre connaissance de cette même époque fut Madame Henriot, la mêre de Philippe Henriot (Reims 1,889-Paris 1.944) celui qui fut ministre de l'information et la propagande avec le Maréchal Pétain.

Lors de mon bâpteme qui eu lieu le vendredi 8 décembre de cette même année - jour de l'Immaculée Conception - à l'Eglise de Gueux; donnez que,mon oncle Monsieur Bisbal, de la rue de Vesle de Reims, se trouvait, avec sa femme et ses six enfants, (Bah! Peutêtre mes cousins vont se vexer,comme ils ont l'habitude, parceque je vous raconte ça, mais bon sang avoir six enfants - sept comme ce fut le cas l'année suivante- que je sache ça jamais été une tache ni une honte. Tout le contraire.) oui ses six enfants,aux Baléars; Madame Veuve Georges Henriot - demeurant à Gueux - remplaça ma tante Madeleine, veuve de Joan Segui, une soeur de ma mère qui habitait,aussi Majorque, et qui, d'accord avec nos traditons familiales, avait été choisie pour être ma marraine.
A la fin des années quarente, quand nous demeurions dans la rue du clou dans le fer - pas trés loin du Palais de Justice - j'ai souvenance d'avoir été rendre visite à cette dame avec ma mère.
Elle habitait pas trop loin de chez nous avec une demoiselle de compagne. Je vois une dame âgée portant des lunnettes et assise dans un fauteil pres de la table de son petit salon, avec une bande à chacune de ses mains bléssées. Elle aimait que je l'appelle marraine et quans nous allions la voir, elle avait toujours des bombons pour moi.
Mariée à Reims, le mardi 10 avril 1.888 ( encore un mardi) avec un lieutenant, de l'armée française, du 45º Régiment d'Infanterie - Louis Georges Henriot - Clotilde Léonnie Duffié -serait née à Braine, aussi dans l'Aisne comme Monsieur Pol Poncelet, En cette occation ce fut un dimanche. Le dimanche 20 fevrier 1.870.Cent neuf ans, jour par jour, avant le décé de Madame Estadés, ma mére, qui eu lieu en 1.979 et fut, un coup encore, un mardi .
Madame Henriot aurait quitté Reims, la Marne et la Champagne dans les années cinquantes. Elle est morte en 1.959 dans sa 90º année. Nous étions déja à Majorque. L'aîné des trois garçon de ma marraine de Gueux - Philippe- en bien ou en mal fait partie de l'histoire et de la mémoire française. Une mémoire parfois courte et trop souvent mise à la merci de nos philes et nos phobies.
67 ans aprés je ne connais plus personne habitant le village ou je suis né.

Les personnes,que mes parents fréquentairent à l'epoque, sont mortes et leurs descendants n'y habitent plus.

La dernière fois que je suis passé par la, ce fut avec mon oncle, Monsieur Bisbal, et mes cousins en mai 1.989. Ça faisait trente cinq ans que je ne mettais pas les pieds dans la Marne. Je revin deux ans aprés mais, cette fois ci, j'en garde pas un si bon souvenir.
Que le Bon Dieu bénisse les habitants de Gueux.
D' y être né j'en suis fier et orgueilleux.
Qu'Il est prés de Lui, l'abbé Prévôt
qui me baptisa Jean Antoine Guillaume
et de l'Enfant Jesus, Dieu et homme;
ainsi que les Wiessen,Hugo ou Henriot
que nous avons connus et ont èté bons amis.
Qu'il exauce ma prière
et Vive Gueux et la France entière !

Jean Antoine Guillaume de l'Enfant Jesus ESTADES de MONCAIRE



















Les trois photos d'en haut sont plus ou moins récentes. Le monument de Gueux-Vrigny aux résistants et déportés qui fut inauguré en avril de 1.948. Moi en 1,989 devant la ferme Poncelet ou je suis né le 14 novembre 1939 et aussi devant l'Eglise du village ou j'ai été baptisé catholique. Celle d'en bas c'est une carte postale de la Place de Gueux des année 1.900


domingo, octubre 29, 2006

Salvador, le cousin de ma mère


















C’etait un brave type . Sûrement il n’aurait pas tuer une mouche. Pendant la Grande Guerre de 14-18 – se trouvant déja en France et comme employé chez son oncle Jacques – il fut l’un des premmiers habitants de Reims qui prirent part à l’extinction de l’incendie de la Cathedral.
Il était né en 1.886 à Majorque – la bas aux Iles Baléars – dans le sein d’un foyer paysan de la contrée de Sóller; ainé des enfants du segond mariage de son père qui portait le même prénom que son papa.
A la mort en 1923 de son oncle Antoine – frère de sa défunte mère – il avait pris la sucession de la petite epicerie fruiterie que Monsieur Alberti avait rue de Tambour, jusqu’ a coté de la Maison des anciens comte de Champagne; pas trés loin de la Place de l’Hotel de Ville: Au Jardin d’Espagne
Son nom de famille, en français, serait sinonyme de tailleur. Salvador Sastre était commerçant en fruits et primmeurs.
Il est mort à Reims, le 30 août 1.944 – jour de la libération de l'ancienne ville des sacres par les alliés – au comissariat de police du IVº canton situé presque au commencement de l'avenue de Laon. Il est mort d'un souffle au coeur selon le constat signé par le médecin légiste et le témoignage d'un compatriote, Monsieur Canellas de Palma de Majorque restaurateur Place du Marché, qui aurait identifié le cadavre à la “ Morgue”.
Que c'etait'il passé ? Qu'avait'il fait?
Faisait'il de la politique?
Je ne pense pas.
Lorsque on se trouve à l'étranger on y travaille mais on se mêle pas avec la politique du sîte. En général c'est ce que – sauf quelques exceptions - ont toujours mit en pratique la plupart des majorquins séjournant en France.
Sympatisait'il avec les boches ? Je le doute fort.
Pétain ? Mes parents et mon oncle Bisbal – ses cousins germains – ne cachaient pas leur admiration modérée pour le héros de Verdun et l'homme de l' armistice de 1.940. Mais lui Salvador, le cousin Salvador- l'oncle Salvador comme je l'appellais suivant la coutume du pays des ancêtres – je ne saurait quoi vous dire.
La bas à Fornalutx – au village natal – son frère Antoine, agriculteur, avait fait partie du comité local d' “ Izquierda Republicana “ ( la Gauche Républicaine) le parti du Président de la République Monsieur Manuel Azana Diaz; et pour cause arrêté au début de la guerre civile par des miliciens de la Phalange. Mais Salvador n'etait inscrit nulle part. Il faisait son boulot de commerçant. Un point c'est tout.
Mais la matiné de ce 30 août 1.944 historique, des voisins de la rue de Tambour ont dénoncé Monsieur Sastre. Les F.F.I. sont venus le chercher à la maison ou il se trouvait avec la tante Blanche; une veille dame veuve de l'oncle qui lui avait laissé le magasin. Il était entreint de se raser la barbe. Parait'il qu'une semblable scêne aurait eu lieu exactement huit avant – le 30 août 1.936 – au village majorquin ,lorsque les phalangistes arrêterent Antoine Sastre. Le frère puiné de Salvador se rasait aussi la barbe.
Quelle était donc la dénnonce dont était objet Monsieur Sastre, de Reims ? Eh bien tout simplement celle d'afameur.
Il aurait refuser, un jour, de vendre de la marchandise à des voisins pour cause du rationnement et ces derniers s'emprésserent de se venger pour ce fait, profitant de “la Libération” et quand le prétendu “affameur espagnol” se préparait à sortir, à la rue, pour fêter la journée.
Ceux qui ont connus et vécus la deuxième guerre mondiale, savent, ou tout au moins ont entendu dire, que la vente des aliments n'était pas tout a fait libre mais sujette au rationnement de certains produits.
Les dennonciateurs auraient mit aussi l'accent sur la circonstance de que des soldats allemands étaient clients du magasin de Monsieur Sastre. “ Au Jardin d'Espagne”.
La même chose. Que l'on soit allemands, français, espagnols, américains, ou n'importe quoi, les gens ont besoin de se nourire et de se ravitaller. Il était donc logique que les allemands se trouvant à Reims – entre le 7 juin 1.940 et le 30 août 1.944 – aillent achetter dans les épiceries et magasins d'alimentation général de la dite ville. Oser leur nier la vente de ce qu'ils demandaient à l'épicier ou fruitier – apart d'un acte de résistance tout a faut stérile et déplacé – pouvait entraîner des conséquances trés graves pour ce dernier vue les circonstances de la guerre et de l'occupation étrangère de la France.
De toute façon je ne crois pas que, sans motifs, Salvador Sastre, du 24 de la rue de Tambour de Reims, ait réfuser de vendre des pommes de terres ( c'est un exemple comme un autre) à n'importe qui. Fusse t'il allemand ou français.
Quand tous ces évenements ont eu lieu, j'étais un gamin d'apeine quatre ans. De Salvador – de l'oncle Salvador comme je vous ai dit auparavant – j'en ai un souvenir vague et trés difuminée.
Je crois le voir, dans son magasin, avec sa casquette plate, sa blouse grise et son tablier bleu. Quand à la tante Blanche – qui habitait avec lui et qui était aussi la tante de ma mère puisqu’elle avait été mariée avec son oncle et parrain – les souvenirs sont encore plus vagues. Mince, cheveux blancs, portant un chapeau avec un long voile noir de grand deuil le jour des obsèques de Salvador.
Je me souviens un peu de ces obsèques. Elles ont eu lieu un matin début du mois de septembre à la Cathedrale de Reims. La levé du corps se fit au magazín de la rue de Tambour ou avait été placé la chapelle ardente.
Un monsieur des pompes fúnebres Galichet est venu. Il portait un uniforme assez semblables à ceux que portaient les huissiers de la Banque de France. Il est entré dans la petite píèce ou était réunie la familla et les amis. A mode de salut il nous a dit: “ Je vous donne la main du coeur”. ( Mon père en parlait souvent de cette phrase – je vous donne la main du coeur – qui avait retenue son attention). Ensuite est arrivé le prêtre. Quatre hommes ont sorti le cerceuil et l’on placé dans le corbillare tiré par deux cheveaux. Le cortège s’ est dirigé vers la Cathédrale, passant par la Place de l’ Hotel de Ville. Derrière le corbillare il y avait la tante Blanche avec ce long voile noire dont je vous ai parlé avant. ( La famille reprochait à cette dame de n’avoir pas évité l’arrestation de Salvador quand la police et les FFI sont venus le chercher).
A continuation mon oncle Antoine Bisbal avec Monsieur Mathias Vicens, de Chalons sur marne ( aujourd’hui Chalons en Champagne) représentant son frère Jean veuf de la petite soeur de Salvador, assassinée, dans la propriété de S’Heretat à Soller- Majorque, quatre mois auparavant. Mes parents et moi venions ensuite.
Je crois avoir vu ce jour la, deux jeunes filles ,venu de Paris, qui étaient les filles ou petites filles du fils de l’oncle- parrain de maman ( beau fils de sa veuve, puisque issu d’un précedant mariage). C’est la seule fois que j’ai vu ces personnes.
A dire vrait il n’y avait pas grand monde. On ne va pas à un enterrement d’ un espagnol – d’un étranger ressortissant d’un pays gouverné, par “ un ami” d’Hitler – regardé comme suspect de collaboration et accusé d’affameur.

Assister,à l’époque, à pareil céremonie, si tu n’y était pas obligé pour raisons familiales, tu n’allait pas te compliquer l’éxistence.
La messe des morts ,à l’église, fu célebrée, au bas du coeur du maître autel, par un vicaire de la Cathédrale avec diacre et sous diacre. Monseigneur Gayet, curé archiprêtre de la parroisse, donna l’absoute au cerceuil avec l’eau bénite et l’encens autour du catafalque; entourrés de candalabres d’un coté et autre, ou l'on avait
placé le cerceuil.
Finalment on ést parti vers le cimmetière de l’Est – de l’avenue Jean Jaurés – ou Monsieur Salvador Sastre a été inhumé prés de son oncle et prédécésseur, Antoine Alberti, dans le caveau achetté par Blanche Déhu – sa segonde épouse – lors de son décé, le 23 juillet 1.923, aussi à Reims.
Peu aprés la mort de Salvador, Blanche Déhu a quitté la ville de Reims pour aller chez ses enfants ou beaux enfants dans la banlieu de Paris. Elle ést morte dans les années cinquantes. Elle qui voulait être enterrée aux cotéx de son cher mari, Antoine Alberti, repose loin de ce cimmetière de l’ Est de Reims ou aussi furent entérrés, en avril 1936 et septembre 1937, mon frêre ainé ( nommé Jean comme moi) et ma soeur Thérese.
Salvador Sastre était célibataire. Il avait 56 ans.
En 1.968 est mort, au village natal de Fornalutx. Antoine Sastre – le frère puiné – arrêtté en 1.936 par les phalangistes quand il était entreint de se raser.
Qu’ils reposent tous en paix.

Jean Antoine Estadés de Moncaire.

Photo d'en bas: Tombes du Cimmetière de l'Est à Reims. Premmière à gauche celle d'Antoine Alberti (1.871-1.923) ou aussi est enterré Salvador Sastre.

Photo suivante: Années 20 ou 30. Un repas de majorquins á Reims. Salvador Sastre serait, semble t'il, le troisième à droite.
Photo d'en haut: Portrait carnet de Monsieur Salvador Sastre né, en 1886, à Fornalutx Majorque et décédé le 30 août 1944 à Reims.